Imaginez-vous en train de rédiger un e-mail important à votre supérieur hiérarchique. Vous hésitez soudain sur l’orthographe du mot « faisant ». Est-ce avec un « ai » ou un « e » ? Cette situation, nous l’avons tous vécue. La confusion entre « faisant » et « fesant » est fréquente, même chez les francophones les plus aguerris. Maîtriser cette subtilité orthographique s’avère essentiel pour communiquer efficacement et préserver sa crédibilité professionnelle.
L’origine de la confusion entre « faisant » et « fesant »
La principale source de cette confusion réside dans la différence entre la prononciation et l’orthographe du mot. En effet, bien que « faisant » s’écrive avec « ai », sa prononciation est identique à celle de « fesant » avec un « e ». Cette particularité phonétique pousse de nombreuses personnes à écrire le mot comme elles l’entendent, suivant une logique phonétique trompeuse.
Cette tendance à l’écriture phonétique, renforcée par l’usage croissant des technologies de communication rapide comme les SMS ou les réseaux sociaux, constitue un véritable piège orthographique. Elle nous incite à privilégier la rapidité au détriment de la précision, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses dans un contexte professionnel ou académique.
La règle grammaticale derrière le participe présent de « faire »
Pour comprendre pourquoi « faisant » s’écrit toujours avec « ai », nous devons nous pencher sur la formation du participe présent du verbe « faire ». En français, le participe présent se construit généralement en prenant le radical de la première personne du pluriel au présent de l’indicatif et en ajoutant la terminaison « -ant ». Ainsi, pour le verbe « faire », nous avons :
- Présent de l’indicatif : nous faisons
- Participe présent : faisant
Cette règle s’applique systématiquement, quelle que soit l’utilisation du participe présent dans la phrase. Voici quelques exemples d’utilisation correcte :
- En faisant ses devoirs, il a appris une nouvelle règle de grammaire.
- Nous avons découvert un trésor en faisant des travaux dans notre maison.
- Elle s’est blessée en faisant du sport.
Astuces mnémotechniques pour ne plus se tromper
Pour ancrer définitivement la bonne orthographe dans votre mémoire, nous vous proposons quelques techniques mnémotechniques simples et efficaces :
- L’association visuelle : Imaginez le verbe « faire » écrit en grand, avec le « ai » mis en évidence. Visualisez ce « ai » qui reste immuable dans toutes les formes du verbe, y compris dans « faisant ».
- La phrase mnémotechnique : « En faisant attention, j’ai toujours le bon orthographe. » Cette phrase rappelle que le « ai » est présent dans « faisant » comme dans « ai ».
- Le mot dans le mot : Repérez le mot « fais » dans « faisant ». Vous savez écrire « je fais », alors rappelez-vous que ce « fais » reste intact dans « faisant ».
Ces astuces vous aideront à automatiser la bonne orthographe et à éviter les erreurs courantes.
Les conséquences d’une mauvaise orthographe dans la communication écrite
Une erreur orthographique comme « fesant » au lieu de « faisant » peut avoir des répercussions significatives dans un contexte professionnel ou académique. Elle peut :
- Nuire à votre crédibilité : Une orthographe approximative peut être perçue comme un manque de rigueur ou de professionnalisme.
- Créer des malentendus : Dans certains cas, une erreur orthographique peut modifier le sens d’une phrase et entraîner des confusions.
- Affecter votre image : Particulièrement dans le monde professionnel, une bonne maîtrise de l’orthographe est souvent associée à des compétences et une éducation de qualité.
- Réduire vos opportunités : Certains recruteurs écartent systématiquement les candidatures contenant des fautes d’orthographe.
La précision orthographique n’est donc pas un simple détail, mais un élément clé de votre communication écrite qui peut influencer votre parcours professionnel et académique.
Exercices pratiques pour maîtriser l’orthographe de « faisant »
Pour consolider votre maîtrise de l’orthographe de « faisant », nous vous proposons quelques exercices pratiques :
1. Phrases à trous : Complétez les phrases suivantes avec la bonne orthographe :
- En _____ (faisant/fesant) attention, vous éviterez les erreurs.
- Nous avons résolu le problème en _____ (faisant/fesant) appel à un expert.
- Tout en _____ (faisant/fesant) ses devoirs, il écoutait de la musique.
2. Correction de texte : Identifiez et corrigez les erreurs dans le paragraphe suivant :
« En fesant ses courses, Marie a rencontré un vieil ami. Tout en fesant la conversation, ils ont parcouru les rayons du supermarché. Fesant fi des regards curieux, ils ont continué à discuter joyeusement. »
3. Production écrite : Rédigez un court paragraphe en utilisant au moins trois fois le mot « faisant » correctement orthographié.
Ces exercices vous permettront de renforcer votre compréhension et votre utilisation correcte de « faisant » dans différents contextes.
L’évolution de la langue : pourquoi « fesant » n’est pas accepté
L’orthographe française, fruit d’une longue évolution historique, repose sur un équilibre délicat entre étymologie, phonétique et usage. Si « fesant » peut sembler logique d’un point de vue phonétique, son adoption remettrait en question la cohérence du système orthographique français.
L’orthographe de « faisant » avec « ai » maintient un lien visuel avec l’infinitif « faire » et les autres formes conjuguées du verbe. Cette cohérence facilite la reconnaissance et la compréhension rapide du mot dans un texte. De plus, elle permet de distinguer visuellement le participe présent « faisant » du nom « faisan » (l’oiseau), évitant ainsi de potentielles confusions.
Bien que la langue française ait connu plusieurs réformes orthographiques au fil des siècles, le principe de préservation de la cohérence morphologique a généralement prévalu sur la simplification phonétique pure. C’est pourquoi « fesant », malgré sa logique apparente, n’a jamais été accepté comme une variante orthographique valide.
En conclusion, la maîtrise de l’orthographe de « faisant » va au-delà d’une simple question de correction grammaticale. Elle témoigne d’une compréhension fine des subtilités de la langue française et contribue à une communication écrite claire et professionnelle. En appliquant les règles et astuces présentées dans cet article, vous éviterez cette erreur courante et renforcerez la qualité de votre expression écrite. Restez vigilants et n’hésitez pas à vous référer à des outils fiables en cas de doute. Votre crédibilité et votre efficacité communicationnelle n’en seront que renforcées.